Les assassins d’Anna Politkovskaïa ? Plutôt la racaille maffieuse de Grosny et de Moscou.
Mais les assassins du vice-président de la banque d’Etat qui s’attachait à traquer la délinquance financière et économique ? La racaille en col blanc de Moscou dont tous les groupes visant l’après-Poutine sont sur les dents.
15 ans après le Putch, les Russes ne savent toujours pas ce qu’est un état de droit... pendant qu’ici, en Occident, celui-ci recule à grands pas.
Miliciens, juges, notaires, maires, directeurs d’administration, tous voient leur situations s’améliorer notablement... Ils se sont tous inspirés des ministres, hauts fonctionnaires et députés.
Je sais de quoi je parle lorsque j’écris qu’il est impossible de se battre contre eux si on ne veut pas subir (ou sa famille) les pires ennuis...
Le peuple trinque : la drogue, le sida... sont un cauchemar quotidien dans nombre d’endroits. Les cadavres dans les poubelles aussi. Les malheureux ne sont pas toujours morts d’ailleurs.
Comme en Chine, l’ultra-libéralisme va de paire avec l’absence totale de démocratie et je note que l’injustice est bien grande qu’avant 1991 (tout en étant pas du tout partisan du régime précédent) mais que cela ne décourage pas nos business man.
Comment rester propre pour faire des affaires avec des gens qui ne le sont pas ? Ce n’est pas le problème du capitalisme, on est d’accord.
Alors que le monde « politique » ne soit pas responsable, directement, du meurtre de Politkovskaïa ne change rien : il créé toutes les conditions favorables pour de tels faits. Et ce n’est pas la déclaration tardive de Poutine -et encore, à cause de la réaction en Occident- qui me contradira.