Les investissements français ont gagné le droit de quitter la Turquie et nous nous en rejouissons. Le peuple turc est prêt à payer le prix pour faire souffrir les entreprises françaises qui sont implantées en Turquie.
Ce week-end, le centre commercial Carrefour était désertique. Les commandes du Renault-Tofas ont commencées à chuter d’une façon alarmante. Les produits français sont retirés des rayons des supermarchés...
On vous fera avaler votre arrogance ! Promis, juré !
Tenez, lisez ça :
Une campagne lancée par une association dans l’est de la Turquie, intitulée « Je rejette les allégations de génocide : France, condamne-moi ! », et qui vise ni plus ni moins à « transformer la France en la plus grande prison du monde ». La ville de Gaziantep, dans le Sud-Est, a promis d’élever un monument aux victimes innocentes de l’intervention française à la fin de la Première Guerre mondiale dans la région.
Les chauffeurs de taxis de la capitale, au nombre de 7 000, ont décidé d’arborer un ruban noir en signe de protestation. Et la Chambre de commerce d’Ankara réunissait samedi environ 200 organisations de la société civile pour demander un plan d’urgence de la part du gouvernement.
La résolution adoptée, mardi, par le Parlement turc, menace néanmoins de sanctions et marque la « surprise de voir la France en position de décideur lorsqu’il s’agit d’événements historiques liés à la Turquie, alors qu’elle a préconisé de laisser ce rôle aux historiens dans les cas où ses propres actions ont fait plus d’un million de morts en Algérie, Indochine, Madagascar et autres pays d’Afrique ». Les députés ont rappelé la proposition turque de former une commission conjointe d’historiens sur le sujet - proposition qualifiée d’« importante » par le commissaire européen à l’élargissement, Olli Rehn, mais rejetée par l’Arménie.
« La France a perdu sa position privilégiée en Turquie (...) à cause de simples visées électoralistes », a affirmé le ministre des affaires étrangères Abdullah Gül. « Au lieu d’accuser la Turquie de génocide, (elle) devrait s’excuser pour son rôle dans les massacres (...) commis par les Arméniens qui avaient cru aux promesses françaises de créer une Arménie indépendante » en Anatolie du Sud-Est, a dit le ministre, qui a promis de « faire tout ce qui est possible en droit international » pour empêcher l’adoption du projet de loi.
En France, la présidente du Medef, Laurence Parisot, a qualifié, mardi, à Bruxelles, la situation d’« inquiétante ». Critiquant le projet de résolution du Parlement français, elle a souligné qu’« une réaction trop vive des autorités ou des responsables économiques turcs peut être très préjudiciable pour la santé des entreprises françaises » - beaucoup sont implantées en Turquie ou exportent vers ce pays. Elle a rencontré, le même jour, le président du patronat turc, le Tüsiad, à l’occasion d’une réunion de l’Unice, organisation patronale européenne.
Une note de nature à la rassurer a été donnée par l’association des investissements étrangers Yased : elle a appelé à la modération « pour ne pas pénaliser les 65 000 employés turcs » des entreprises françaises implantées en Turquie.
Source : Nouvelles d’Arménie