Communiqué de presse Paris, le 30 janvier 2014
OUI A L’EDUCATION A L’EGALITE FILLES GARÇONS A L’ECOLE
Dans le contexte de la campagne de désinformation orchestrée actuellement... les Ceméa réaffirment fortement leur position de mouvement d’éducation...
Depuis plusieurs jours, une campagne de désinformation contre une prétendue « théorie du genre » a amené quelques parents à retirer leurs enfants de l’école pour protester contre la mise en place des ABCD de l’égalité, lancés conjointement par le ministère de l’Education nationale et par le ministère des Droits des Femmes. Ces ateliers visent à « lutter contre les stéréotypes filles garçons pour corriger les inégalités entre les sexes ».
Les Ceméa qui agissent pour une société plus juste, qui se battent pour l’émancipation des personnes et donc pour l’égalité entre les filles et les garçons sont consternés par de tels agissements.
Lutter contre les stéréotypes filles garçons, pour corriger des inégalités indéniables, notamment concernant l’orientation scolaire et professionnelle des élèves, n’a rien à voir avec les énormités véhiculées sans vergogne par des manipulateurs sans scrupules.
Certains d’entre eux sont bien connus pour leur appartenance à la droite réactionnaire et extrême. Ils en profitent par la même occasion pour distiller une vision passéiste et conservatrice de l’école en faisant référence au retour à un « Ministère de l’Instruction publique », comme si l’école n’avait pas de mission éducative !
Et nous ne sommes pas dupes, ces évènements viennent après des mois de mobilisations contre le « Mariage pour tous ». La pilule n’est pas passée… La peur, la haine même parfois, de l’homosexualité est un des mobiles de toutes ces protestations.
Les Ceméa dénoncent ces actions de désinformation malhonnêtes basées sur des mensonges. Ils continueront à prendre part activement à ce qui est encore un combat, par l’action éducative, s’appuyant pour ce faire sur les études concernant les rapports sociaux femmes hommes, qui ont fourni des outils d’analyse et de compréhension des mécanismes à l’oeuvre dans ces inégalités.
Contact :
Anne Sabatini
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