L’Europe est une tentative des bourgeoisies nationales de s’accorder pour avoir un grand marché et être compétitifs par rapport aux deux autres grands blocs, cela au détriment des salariés évidemment puisque les avantages sont toujours considérés du point de vue du capital (coût du travail etc..). Ces accords sont fragiles car aucune guerre n’ayant permis l’unification et l’existence d’une « nation » et bourgeoisie européenne, les différentes puissances concernées ont des intérêts souvent contradictoires et donc des arrière-pensées. Cette tentative est sur le point de capoter et des fractions de plus en plus importants de ces bourgeoisies commencent à envisager une autre voie. C’est ce changement de point de vue qui se reflète chez les intellectuels que vous citez. C’est leur fonction sociale.
Mais un repli national dans le cadre du capitalisme et en faveur des entreprises et des patrons nationaux se fera aussi sur le dos des salariés. On trouvera des tas de raisons économiques, écologiques, éthiques pour tenter de justifier le protectionnisme qui est dans le catalogue de tous les "anti-européens de droite. Pour les États-Unis socialistes d’Europe ! Pas d’autre solution.