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hobbit (---.---.173.162) 1er novembre 2006 10:06

Jean-Marie Le Pen ne laisse pas indifférent !

L’auteur de l’article utilise abondamment un certain nombre d’expressions péjoratives qui traduisent clairement son aversion pour le président du FN : la bande à Le Pen, leader minimo... Est-ce vraiment indispensable pour appuyer son argumentation ?

Sur d’autres points, je suis d’accord avec l’auteur : les gesticulations après le 21 avril 2002 étaient non seulement ridicules mais traduisaient la prise en main de notre société par les médias et les groupes de pression divers. M. Le Pen n’avaient aucune chance d’être élu.

Cette hystérie « anti-fasciste » m’a totalement laissé de marbre. Envoyer par cars entiers des écoliers incultes manifester contre la « Bête immonde » est une parfaite illustration de la manipulation quotidienne exercée par les médias sur certains esprits et rappelle les pratiques des Etats totalitaires. Si ce parti était fasciste, avec un tel nombre d’électeurs il aurait entrepris la conquête du pouvoir par la force. Rien de tel n’a eu lieu. Après le 2ème tour, les électeurs de M. Le Pen sont rentrés sagement dans le rang. Pour certaines associations et des intellectuels à la recherche d’une cause, il est tellement excitant de lutter, sans aucun risque, contre un fascisme purement imaginaire !

Aussi, affirmer comme le fait l’auteur que Le Pen a « compris à quel point les ménagères de moins de cinquante ans étaient prêtes à gober tout ce que les médias et la télévision en particulier leur servaient comme délires » me semble contredit par les faits. Les médias occultent et travestissent une situation catastrophique en matière d’immigration, d’insécurité et de communautarisme.

Alors, sur le fond, Jean-Marie Le Pen apporte-t-il des solutions ? On peut lui reconnaître au moins le fait d’avoir identifié ces problèmes et leur évolution avant l’ensemble de la classe politique qui tente de répondre apparemment aux interrogations inquiètes de la population française tout en essayant de drainer les voix de différentes minorités. Exercice délicat.

Le problème n’est pas de savoir si voter pour Le Pen est bien ou mal. La morale en politique n’a guère sa place. Le résultat du 21 avril 2002 ne m’a pas surpris : il était logique. Pour les élections de 2007, il est fort probable que Le Pen passera le premier tour, d’autant plus que la situation réelle de la France ne s’améliorera pas en quelques mois.

Le discours de M. Le Pen devient plus banal, ses constats semblent être vérifiés par la réalité quotidienne, les problèmes engendrés par une immigration qui n’a jamais été gérée sont admis par de nombreux Français, la situation dans les banlieues est instable... Si l’on y ajoute un durcissement communautaire (juifs et musulmans surtout), sa présence au deuxième tour est une hypothèse plausible. Reste à savoir à quel niveau.

Une partie des électeurs potentiels de N. Sarkozy, proches de l’UMP, commencent à percevoir la totale vacuité du personnage et peuvent être tentés par un vote en faveur de Le Pen ( ou de Villiers). Quant au candidat du PS, que ce soit S. Royal ou DSK, aucun des deux ne parviendra, pour des raisons différentes, à rassembler l’électorat socialiste sur son nom. Et des anciens abstentionnistes peuvent être amenés à franchir le pas selon les circonstances.

Pour conclure : après le premier tour de 2002, un de mes collègues, habituellement électeur de gauche et syndicaliste, résidant dans la banlieue du nord de Paris, m’a fait comprendre qu’il avait voté pour J.M Le Pen. Il a eu cette formule : « on a essayé pendant des années des médecines douces, il est temps de passer à un traitement de choc ». Simple métaphore ou réaction qui sera partagée par de nombreux électeurs en 2007 ? L’avenir le dira.


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