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Mike@VDN Mike@VDN 4 juin 2014 19:40

Bonjour, l’Enfoiré.


Je ne connais pas non plus le Machu Picchu, dont je me contrefous, du reste ; si je vais au Pérou, un jour (ce qui n’est pas dans mes plans), je n’irai vraisemblablement pas. Je n’ai que peu d’intérêt pour les vieilles pierres et l’archéologie ; ce qui m’intéresse c’est la narration. Je vis au Guatémala, j’ai eu l’occasion de visiter Tikal (et un site précolombien au Mexique) ou bien encore l’Acropole lors que j’étais à Athènes. Constat pour les sites préhispaniques : aucun intérêt d’aller voir des vieilles pierres quand on ne connaît pas l’histoire. Les guides sont approximatifs et incapables de parler de la seule chose qui m’intéresse : l’histoire populaire. Je me rendrai peut-être sur des sites mayas avec des copains archéologues ; eux au moins ont des choses à raconter, sans approximation. Et puis je préfère l’école française d’archéologie maya, pour ce que j’ai eu l’occasion et le bonheur d’en écouter, plutôt que l’école US qui semble ici plus influente.
J’avais raconté un séjour athénien sur le blog d’un ami. Même topo avec les vieilles pierres effondrées de l’Acropole. Moi qui ai lu pas mal sur l’Athènes antique, je ne pouvais pas m’émerveiller : c’est tout comme se voir exposer 50 ans après le squelette de la première femme que l’on a aimée. Je préfère les récits écrits — qui font imaginer, voyager à l’intérieur de soi — ou bien les fantaisistes recompositions peintes ou dessinées de l’antique (dont Alma-Tadema, qui avait imaginé Phidias présenté la fresque du Parthénon)... 

Quant aux cenotes, j’ai consacré un très long article sur le sujet. L’avantage est leur nombre et leur dispersion, certains parfois loin de lieux de tourisme de masse ; le désavantage : leur intérêt même, leur caractère spectaculaire qui, dans un monde qui n’en finit plus de démultiplier les touristes (260M en 2000 si mes souvenirs sont bons, 1 miliard en 2012, 1,8 milliard prévu pour 2030 par l’OMT), l’éparpillement non plus ne sera plus nécessairement ce qui sauvera les sites, d’autant que les pays qui ont une longue expérience du tourisme semblent se réorienter vers un tourisme de masse individuel (Club Merde et Marmara, à mon avis, ne sont pas les modèles du tourisme de demain), alors que les pays émergents fournissent peut-être les nouveaux contingents du tourisme de masse... Je m’en tiens là à des suppositions ou intuitions non étayées... 

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