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Galimatias (---.---.195.15) 22 novembre 2006 15:45

Sommes nous encore une démocratie ou bien seulement le peuple d’un gouvernement d’oligarques ?

1/ Et qu’en est il de la majorité ? Si une loi est votée par 53% des députés, qui ont chacun été élus avec 53 % des votes exprimés, où 65% ont participé à l’élection, sur les 90% d’inscrits sur les listes électorales, alors, en fait, cette loi a été voté par moins de 16,5% des citoyens.

Ainsi, ici, la majorité c’est moins de 16,5 % c’est à dire de l’ordre d’une personne sur 6 ! C’est-à-dire que les 5 autres obéissent à ce que décide seule cette sixième !*

2/ Et ces sixièmes ne sont pas n’importe qui !
- Qui les choisit ? Moins de 5% du pays ? C’est les partis politiques qui décident qui seront les candidats. C’est-à-dire qu’un groupe de quelques milliers ( ?%) de personnes s’auto- proclament décideurs de qui mérite, en son sein, de recevoir les suffrages (de tous alors) et pour ce pouvoir, chacun des membres du groupe paye un droit : la carte d’adhésion. C’est un pouvoir qui s’achète donc !
- D’où viennent ils ? De moins de 1 à 2% du pays ? Les aspirants élus, proposés aux suffrages, de droite et gauche sont souvent consanguins. Ils ont souvent fréquentés les mêmes écoles (ex. : l’ENA,...), sortent souvent des mêmes milieux sociaux (ex. : cadre supérieur, profession libérale,...), ont souvent la même profession (ex. : haut fonctionnaire, profession libérale,...), souvent les mêmes croyances (ex. : le libéralisme, c’est-à-dire la loi de la jungle...).

3/ Séparation des pouvoirs. Il semble convenu que la séparation des pouvoirs « exécutif / législatif / judiciaire / Information » est le socle d’un régime démocratique : le pouvoir arrête le pouvoir. Mais encore faudrait-il pour une telle séparation que les structures aident les hommes. Une évolution du droit semble indispensable pour éviter notamment : une concentration des médias, un cumul de mandats, des dérapages (verbaux et autres de ministre de l’intérieur/ d’administration), une centralisation des décisions.

4/ Le retard des politiques sur la société civile. L’élection d’un représentant a comme résultat de figer le jeux des forces à l’instant du vote pour toute la durée d’un mandat (? à limiter à 5 ans). C’est comme, afficher la photographie instantanée des équipes en présence, pour illustrer un match de foot. Ce n’est pas vraiment satisfaisant. N’y aurait il pas lieu, ici aussi, d’introduire des procédures de contrôle continu de type « surveiller et punir » : jurys populaires, impeachment, pétition de demande de destitution ?

* Ceci dit, le décret d’application peut ne pas être signé, ainsi la loi votée « majoritairement » reste dans les limbes par volonté d’un seul homme, un seul mais ici sur les 60 millions ! Souvent le projet de loi est initiée et rédigée par une administration ou un lobby et non par les députés ou le gouvernement, l’absence de décret peut être alors un moindre mal. Un dernier point,le Sénat représente qui ?


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