@Pascal L
« ’il est difficile de trouver la limite entre proposer un foi ou une croyance et chercher à l’imposer »
Indépendamment de toute religion, toute
différence d’opinion avec autrui suscite naturellement le sentiment que l’autre
est dans l’erreur, mais tant qu’aucun arbitre ne vient « dire le vrai »,
chacun des deux protagonistes jouit de la même légitimité, le doute subsiste,
la relation est symétrique. La situation change radicalement, elle devient
asymétrique, dès que le croyant considère son Dieu comme garant transcendant
d’une vérité unique, comme une autorité tierce par définition indiscutable. Comme
le paranoïaque, « il ne s’interroge pas, il sait »
Quand deux scientifiques ne sont pas d’accord, ils cherchent l’arbitrage dans l’expérience, la démonstration, la logique, la collectivité humaine des scientifiques : des règles du jeu humaines. Mais quand un croyant monothéiste rencontre un infidèle, que fait-il ? Il lui parle de vérité révélée.
Ce qui ne veut pas dire que certains scientifiques ne se comportent pas comme des ayatollahs. Mais 1) ce n’est plus de la science, 2) le nombre de fatwas est quand même plus limité !