Madame,
Je n’ai pas fait « l’effort de [vous psychanalyser] » ni « fait appel à LA psychanalyse » ; j’ai seulement cité un passage d’un livre d’un psychiatre et psychologue, qui s’applique assez à ce singulier phénomène si souvent vu d’une agressivité gratuite dans les commentaires ou sur l’Internet en général. Quant à me faire le coup du « ça rappelle les heures les plus sombres » et tout ça, por favor, à d’autres. Cela n’a rien d’un appel à être « policé », bien au contraire, mais d’un agacement à lire si souvent des gens qui, lisant une opinion contraire à la leur, semblent incapables de concevoir l’altérité (et pourtant si enclins à la agiter le mot « tolérance »), donc s’agacent comme si on leur pinçait la couenne. L’Internet, en particulier, qui virtualise l’Autre, qui facilite la dissolution de l’Autre dans l’abstraction parce qu’il n’y a pas de face à face où assumer la confrontation à autrui, est singulièrement propice à ce type d’énervements sots qui finissent presque immanquablement par des insultes et des points Godwin. Cette incapacité à tenir compte d’arguments d’autres personnes sans en venir immédiatement à l’ironie, aux procédés de ridiculisation, me paraît assez abject. Cela n’a rien à voir avec un appel à la pureté, au goulag ou au policé.
Le « voyageur de l’insolite » Darmon Richter n’a pas fait un appel à l’imprudence irréfléchie, mais invite à sortir de la zone de confort, ce qui me semble être le cas de Virgile et une juste résolution pour le voyage et dans la vie en général.
Quant au reste, je crois que nous sommes à coup sûr bien plus en accord qu’en désaccord ; une fois de plus, le ton que j’ai cru cassant à l’écrit a conduit à un malentendu. Votre réflexion ne dérange pas ; si vous me lisiez, vous verriez que j’ai moi aussi la dent dure à l’égard des touristes et « voyageurs ».
« En attendant, je m’en veux d’être aussi caustique que la soude mais je ris de quelqu’un qui trouve excitante l’expérience d’avoir dormi sans tente. Si c’est un voyageur de l’insolite en 2014, que dire de celui qui mangera avec les doigts en 2015 ? »
Déformer le propos de son interlocuteur est un procédé comique pour se rehausser et se montrer le plus malin. Je n’ai pas écrit ce que vous m’attribuez.
« Quant à la violence dans un couple que vous évoquez, puisqu’on fait dans le divan, ne serait-ce pas un transfert ? »
Relisez l’extrait que je vous ai copié : l’auteur faisait une comparaison. Là encore, vous mésanalysez. Cela vous donne peut-être le sentiment d’être plus intelligente.
Pour le reste, je laisse pisser. Je me suis déjà trop attardé.
Bonne continuation.
M.