Bravo, en particulier pour cette bonne nouvelle :
"Finis les frondes interpartis, les phrases assassines de couloir pour
préserver son pré-carré corporatiste et fini la rétention d’information.«
Par contre mon avis serait plutôt nuancé quant à cette ambition de »réussir« .
( Au passage, rectifions cette idée que notre Président veuille »faire baisser le chômage« : pour ne pas être hypocrite et pour assumer son cynisme, il s’est contenté d’affirmer vouloir n’inverser que la courbe des chiffres (pas encore assez outrageusement trafiqués) du chômage ! )
Pour qu’un ’souffle nouveau’ émerge dans ce pays, doit-on vraiment fustiger le »pessimisme destructeur« et les »angoisses« de nos semblables (dans une libre fraternité nationale basée sur l’égalité en dignité et en droit) ?
M’est avis que vouloir »un pays de réussite et de talents" serait une ambition de nature plutôt aristocratique (pouvoir des meilleurs, croyance en la compétition forcenée et l’excellence) ;
alors que l’ambition démocratique (puisque c’est celle-là qui est officiellement affichée) me parait beaucoup plus pertinente et équilibrée et juste.
Pour comprendre le paradoxe par lequel savoir s’accommoder des défauts, imperfections et limitations peut être plus pérenne et pertinent que de vouloir rejeter tout ce qui n’est pas parfait,
pensons à cette répartie de Valère à Harpagon :
’Voilà une belle merveille que de faire bonne chère avec bien de
l’argent ! C’est une chose la plus aisée du monde, et il n’y a si pauvre
esprit qui n’en fît bien autant ’
Osons ce pastiche : ’ Voilà une belle merveille que de gouverner un peuple d’excellents irréprochables et vertueux en tout ! C’est une chose la plus aisée du monde, et il n’y a si pauvre
esprit qui n’en fît bien autant’
La force et l’intelligence démocratique résidant avant tout dans le génie d’avoir compris les raisons profondes de l’intérêt d’une humble collaboration collective laissant à quiconque autant de dignité qu’à soi-même, qui saurait avoir la prétention de
redonner à la jeunesse le gout de l’audace et aux entreprises la confiance.
?
a-t-on seulement fait l’effort d’adapter et de moderniser nos évaluation de la « volonté générale ».
( Comment a été établi l’a priori actuellement dominant d’un souhait premier de performances économicistes ? )