Il me semble que l’ école n’ est qu’ un symptôme d’ une « maladie » que j’ appelle le consumérisme. Les ministres qui servent un gouvernement, qui sert lui même des intérêts bien différents que ceux du commun des mortels, ne sont eux-même qu’ un élément de la machine consumériste à broyer.
Le problème selon moi, n’ est pas à proprement parler celui de l’ école, qui n’ est somme toute qu’ un élément social parmi d’ autres, mais il est celui de l’ abandon de la responsabilité personnelle.
Il est plus facile pour beaucoup de s’ abriter derrière des structures, des chefs qui pensent « à la place », qui décident « pour’ et »contre’. Le résultat est une dépersonnalisation totale dont on retrouve les aspects à tous les niveaux à commencer par celui du bulletin dans l’ urne.
J’ ai toujours vu une symbolique derrière cet acte d’ abnégation : en déposant sa voix (son autorité personnelle) dans une urne (symbole funéraire...), l’ individu est réduit en cendres.Il devient inexistant aux yeux de ceux « en faveur » desquels il s ’est effacé et qui le lui rendent bien...
Ne subsistent alors plus que les divergences entre les décisionnaires que les sans voix subissent à tous les niveaux de leur existence.
Le droit à l’ expression a disparu tout est décidé « en haut lieu » dont on sait par expérience que les centres d’ intérêts sont à des années-lumière de ceux de la base.
Monsieur Hollande réduit cette partie de la société au vocable de « sans dents », ce qui traduit le mépris absolu de ceux en « haut lieu » pour ceux « du bas ».
Ce problème se traduit alors dans toute sa violence à l’ école, dans la mesure où elle est un lieu de passage obligé pour la population du « bas », celle qui subit au quotidien les effets pervers de cette société consumériste : une vie de plus en plus insupportable suite aux privations (précarité), à l’ éclatement de la cellule familiale (famille monoparentale), aux difficultés de la vie quotidienne (habitat dans des cités où de nombreuses nationalités au coutumes différentes se côtoient et dont le climat est souvent exacerbé à cause de conflits dans le pays d’ origine).
Pour couronner le tout, le développement industriel a fait que des qualifications qui permettaient aux générations précédentes de trouver un emploi ont disparu à cause de leur inutilité.
Selon ce que me disait cette dame professeur de collège avec laquelle j’ échange très souvent, ayant moi-même deux enfants, la hiérarchie enjolive les résultats d’ examen pour simuler à l’ extérieur un niveau des élèves qui n’ est pas réel et dont les effets à plus longue échéance sont désastreux : la sélection se trouve reportée à un moment où elle est très durement ressentie, c ’est à dire au moment où la jeune génération doit être capable de s’ intégrer dans la société.
Je veux bien croire ce que me rapporte cette professeur (se ?re ?) dans la mesure où ses dires se reflètent dans l’ actualité... : un chômage des jeunes en croissance exponentielle.
Il faut donc se rendre à l’ évidence : le problème de l’ école est donc devenu de plus en plus lourd sans que ceux en « haut lieu » ne fassent quoi que ce soit.
Mon opinion est que cette caste veut évidemment préserver sa raison d’ être, qui n’ en est plus une.
Il n’ y a plus lieu d’ avoir des écoles (bâtiments) dans un monde où les ordinateurs ont pris le dessus et à mon humble avis, c ’est ce que les personnes situées en « haut lieu » savent depuis
des décennies sans oser en faire part « à la base », alors que ce n’ est pas un tabou au ministère de l’ emploi qu’ il n’ y a plus assez de travail pour tout le monde...
Nous avons donc la preuve que le monde autour de nous a changé sans que ceux qui occupent des sinécures ne pensent à aucun moment à les abandonner...et pour cause. Leurs programmes aussi élaborés soient-ils au niveau de la réflexion sont à des années-lumière de la situation et des préoccupations réelles des populations « du bas »...
La faute en incombe selon moi pas seulement à ceux en « haut lieu » qui préservent leurs « acquis » (ce qui se comprend humainement...) mais surtout à ceux « du bas » qui ont démissionné de toute responsabilité.
La société a changé mais l’ éducation est indispensable à tous les échelons. Le défi actuel est
de repenser notre société et celui de la population « du bas » est celui de se rendre compte qu’ elle doit s’ y impliquer, sans quoi les problèmes persisteront et s ’amplifieront.
Il doit être fait abstraction des opinions de pseudo spécialistes qui imposent leurs vues (pas très efficaces car on s’ en serait rendu compte depuis longtemps...) à tort et à travers en faisant croire à ceux moins versés dans l’ art oratoire que leur avis importe peu.
Chacun a droit à une vie décente à plus forte raison à un moment où les technologies peuvent la faciliter.
Quant au droit à l’ éducation, il est primordial pour tous et non pas uniquement pour une petite caste qui s’ arroge des prérogatives pour lesquelles elles n’ ont aucune légitimité.
La planète n’ est pas une marchandise. L’ être humain non pas.
C ’est tout une mentalité qui doit évoluer mais pour que cela se fasse il faudrait déjà que ceux « du bas » consentent à sortir de cet état de léthargie dans lequel trop se complaisent par facilité, ce qui conforte d’ autant plus ceux « en haut lieur » dans leur postulat de devoir diriger les autres.
Il est possible de s’ instruire par l’ intermédiaire de l’ internet. Il doit être aussi possible de créer une institution nationale pour élaborer des programmes qui feraient l’ objet d’ un referendum pour que CHACUN soit impliqué dans leur élaboration, ce qui responsabiliserait dans un premier temps tout citoyen.
De même qu’ il faudrait créer une institution nationale chargée de canaliser tous les abstentionnistes pour transformer en profondeur le paysage social du pays.
Le monde a changé mais encore faut-il agir pour lui donner forme .
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