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AAVIVRE AAVIVRE 2 novembre 2015 20:21

Etonnant car votre analyse logique est clair mais vous êtes totalement aveugle sur deux choses :


1/ le problème de fond est que ce n’est pas au soignant de DECIDER du soin, mais seulement de proposer le soin. C’est au soigné, éventuellement via sa personne de confiance qui est le seul interprète de ses Directives Anticipées, qui peut décider du soin. Tant que cela n’est pas compris par les soignants, les politiques et les communicants comme vous, nous irons dans une impasse.

2/ les militants pour le « Droit de mourir dans la Dignité » ne veulent RIEN imposer à qui que ce soit. Ils veulent juste avoir EUX le choix de pouvoir choisir le plus tard possible l’heure de leur mort et être assurés qu’un soignant sera libre de leur prescrire, voir administrer si besoin un moyen d’une mort paisible. 

Actuellement les gens qui veulent « mourir debout », c’est à dire en laissant une image d’eux-même qui leur convient, en étant lucide jusqu’au bout, en refusant de servir de cobaye, en refusant de vivre dans l’agonie et la douleur non contrôlée, ceux là aujourd’hui doivent anticiper leur mort car la société leur refuse la liberté d’arrêter en temps voulu. 

Les plus de 90% de personnes qui veulent une législation adaptée, veulent ne plus être dans l’angoisse de la fin de vie. Et ce n’est pas les soins palliatifs, ni la loi Léonetti du « laisser mourir » qui atténuent cette angoisse. 

Ayez au moins l’intégrité intellectuelle de lire nos propositions pour une législation de liberté tant pour le soignant que pour le soigné. Vous dites qu’il y a des dérapages dans les pays où une législation permet le suicide assisté, premièrement c’est FAUX et les rapports annuels de ces pays sont là pour le dire, mais en plus vous semblez ignorer les 30 000 décès estimés par l’Observatoire National de la Fin de Vie qui sont des actes volontaires de compassion par des médecins qui eux prennent des risques d’être, comme le Dr Bonnemaison soumis aléatoirement à une sanction disciplinaire. Le seul problème c’est que ce n’est pas le patient qui décide, il n’y a aucun moyen de contrôle, donc c’est inadmissible.

Alors un peu d’humanité s’il vous plait ! Si vous voulez mourir avec vos croyances, croyez moi je serais le premier à vous défendre pour que vous viviez comme il vous plaît. Mais laissez nous vivre de notre façon en retour. Ou es-ce les milliards d’Euros que représente le marché de la fin de vie pour le monde médical qui sont en jeux ici ? A vous de juger.


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