Bonjour,
Il y a au moins une priorité que Jacques Chirac aura respectée : la sécurité routière.
Lorsque le président de la République avait fait de ce thème l’un des trois grands chantiers de son quinquennat, on avait souri. Non que l’objectif ne soit légitime ni juste. Il l’était. Mais ce choix semblait quelque peu... décalé par rapport au profond malaise qu’éprouvait la nation au lendemain de la présidentielle de 2002. Aujourd’hui, le chef de l’État peut se prévaloir d’avoir contribué à épargner 10 000 vies en 5 ans. Ce n’est pas la moindre des satisfactions politiques que de pouvoir se féliciter d’un tel bilan.
Dans bien des domaines, la France a perdu de la vitesse depuis cinq ans. Sur la route, paradoxalement, elle s’est civilisée. Les automobilistes français apprennent peu à peu à renoncer à vouloir adapter le code de la route à leurs conceptions personnelles de la prudence. Même si la limitation de vitesse à 50 km/h en ville et à 130 km/h sur autoroute peut être ressentie comme une contrainte excessive et parfois disproportionnée par rapport aux risques dans certaines situations particulières, la loi n’en est pas moins respectée pour ce qu’elle est. La loi, rien que la loi. Cette acceptation sans discussion est la clé d’une discipline collective, seule garante de la sécurité au volant pour tous.
La stratégie de la multiplication des radars a été payante au sens premier du terme. Par pitié, cessons de ressentir les amendes pour excès de vitesse comme une captation de notre argent par l’État ! Qu’importe cette menace financière si, au bout du compte, elle sauve des vies comme le fait apparaître l’enquête dévoilée hier. D’autant plus que notre bonne conduite au volant n’est pas à l’abri des rechutes si on en croit le sondage qui montre une recrudescence des infractions en ville en 2006 et des grands excès de vitesse sur autoroute. L’heure n’est donc pas à l’assouplissement que les automobilistes réclament aux pouvoirs publics. Il faut au contraire accentuer l’effort pour éradiquer peu à peu des mauvaises habitudes que nous devons tous, individuellement, assumer. C’est une simple question de morale personnelle autant qu’une exigence élémentaire de la vie en commun.
Dans ce contexte, l’amnistie - autre que celle concernant les contraventions de stationnement - n’a pas à être à l’ordre du jour. Elle ne devrait même pas faire débat (encore une mauvaise habitude de campagne électorale). La France doit devenir définitivement adulte au volant.
DNA du 11.01 .Edito d’Olivier Picard.
Il faut rendre à césar.........Je suis de ceux qui pensent qu’il faut rendre compte objectivement d’un bilan qu’il soit positif ou négatif, à part l’auteur de ce texte qui y fait allusion ainsi qu’à l’amélioration du sort des personnes handicapées, la majorité des forumeurs se focalisent sur le bilan négatif qui il est vrai est un vrai désastre pour notre pays, mais essayons d’êtres objectif quand même, dans la balance des vies épargnées sur la route et peut être aussi d’autres vies épargnées pour ne pas avoir engagé notre pays et envoyé nos jeunes se faire tuer dans le chaos Irakien .
Ne pas mettre en avant ces actions positives me semble être un manque d’humanisme.