L’article commence par des erreurs historiques qu’on ne peux laisser passer.
La neutralité espagnole dans la deuxième guerre mondiale est une fable. La seule chose à peu exacte serait de dire que l’Espagne s’est relativement tenue en dehors des combats militaires. Pour le reste, les Stukas nazis ont copieusement bombardé en Espagne (voir Guernica) alors que les autres pays restaient « neutres » par lâcheté pour ne pas irriter Hitler. Suite à un traité entre Franco et Hitler des milliers d’Espagnols sont partis travailler en Allemagne. Suite aux persécutions envers les Républicains (tortures, massacres de masse dont tous les charniers n’ont pas encore été découverts) des survivants ont fui l’Espagne mais sont tombés dans la nasse nazie en croyant avoir trouvé refuge en France. Et à la fin de la guerre, l’Espagne a été le refuge d’innombrables nazis( JM Le Pen rendait régulièrement visite en Espagne à Léon Degrenne nazi belge ayant combattu au sein de la Wermarcht).
Quand à la Gauche Française, si elle a eu des égarés célèbres (Laval, Doriot) elle a, en proportion, beaucoup plus refusé les pleins pouvoirs à Pétain que la droite (il suffit de consulter les archives de ce vote). De plus, au moment de ce vote, de nombreux députés de gauche étaient déjà dans la clandestinité, ce qui revient à dire qu’ils combattaient déjà Pétain.
La réécriture de l’Histoire par des incultes ( comme ce crétin de Zemmour qui prétends que Pétain a cherché à sauver les juifs Français alors que sa police les fichait méthodiquement puis les livrait, y compris les enfants qui n’étaient pas demandés par les nazis) est en route.
La mondialisation est financière et économique. Ce qui est en cause c’est la poursuite de l’enrichissement d’une classe déjà riche au départ et qui trouve à l’échelle de la planète de nouvelles opportunités. Mais cela vaut aussi bien pour la finance Allemande, Italienne, Française ou maintenant Chinoise, que pour la finance Anglaise ou Américaine (Total, Véolia, ou Peugeot font leur travail de lobbying pro-mondialisation dans le cadre du traité transatlantique, par exemple). La « finance Anglo-saxonne » est pour l’essentiel un vieux mythe que manie l’extrême droite depuis les années 30. Et manier ce mythe aujourd’hui est d’autant plus stupide que la mondialisation a précisément effacé les frontières pour la finance.
De qui est désolant avec les nationalistes, c’est leur aveuglement à tous voir sous l’angle du « génétique ». Avec cet angle obtus de lecture, le financier Français serait bon génétiquement parce que Français, alors que le financier Américain ou Anglais serait forcément mauvais en raison de ses gènes Américains ou Anglais. Cette lecture essentialiste ou nationaliste n’est pas seulement stupide, elle est aussi dangereuse. L’histoire l’a déjà amplement démontré