Bonjour Anthony,
Je pense que l’exemple que vous avez choisi Travestissement, faux dilemme ne me parait pas juste.
Ce mouvement de révolte ne serait-il pas dans le vrai dilemme : Maître / esclave que l’on retrouve chez Hegel ?
La révolte est le fruit d’une impatience qui se traduit, selon Camus, par la formule : « je me révolte donc nous sommes » (c’est ce que nous dit ce mouvement).
A chaque élection (c’est systématique) la droite comme la gauche (surtout elle) ne manquent jamais de trahir le peuple parce que ces représentants sont eux mêmes les esclaves privilégiés d’un maître supérieur : le marché, le capital, « La Main Invisible » de Smith en somme !
Sur cette plateforme, dans les articles comme dans les commentaires, on ne manque jamais de dénoncer la tyrannie de cette impitoyable maître.
Ce mouvement est l’expression d’un très grand raz le bol qui va bien au delà de la réforme sur le code du travail et ce n’est pas pour rien qu’il arrive après la série d’attentats que nous avons connu en France et en Belgique ; les auteurs de ces attentats sont d’ailleurs eux aussi des hommes révoltés, mais ils légitiment le meurtre pour arriver à leur fin.
Ici ça va on en n’est pas là. On en est encore au gentil tous ensemble, tous ensemble ouais mais qui sait on pourrait très bien revenir au ah ça ira, ça ira, ça ira...
J’ai l’impression qu’il y a de la demande de ce coté là.
Tout cela demanderait un développement plus long bien sûr. Mais en attendant je ne peux que recommander la lecture « L’homme révolté » d’Albert Camus. C’est un ouvrage très très éclairant sur les questions de révolte et de révolution.
Et il savait de quoi il parlait ce grand Monsieur.
Bien à vous