Le racisme et l’antisémitisme sont d’une brûlante actualité depuis les attentats de Charlie Hebdo de janvier 2015.
Se pose alors la question de la différenciation entre racisme et antisémitisme. Pourquoi deux termes pour une même réalité ? Tous les actes de rejet n’auraient pas la même valeur ? Eh bien non apparemment. L’antisémitisme est bien plus grave que le racisme comme le répétait le journaliste Jay du JDD. Les juifs seraient supérieurs par la souffrance et le caractère victimaire qu’ils endurent depuis des siècles. C’est du moins la doxa depuis les horreurs nazies contre eux. Cela dit, ils ne furent pas les seules victimes du nazisme, mais les six millions de Tziganes, de Slaves, d’Africains, d’homosexuels et j’en oublie, sont passés par pertes et profits. A l’arrivée il semble qu’un seul camp d’extermination n’ait fonctionné : Auschwitz. On comprend mieux pourquoi les Français sont victimes d’une culpabilisation sans cesse réactivée depuis leur plus jeune âge. Et pourtant, les juifs ne représentent qu’à peine 5% des Sémites, les 95 % restants étant les Arabes. Cherchez l’erreur ! C’est pourquoi une agression antisémite, ou antijuive pour être plus exact, est aussitôt relayée par les médias et condamnée avec force par la classe politique assujettie aux représentants, ou prétendus tels, de la communauté juive que sont le CRIF ou la LICRA, pour ne citer que les plus visibles. Quand il s’agit d’un Noir ou d’un Arabe, les politiques s’en foutent royalement.
La réalité des chiffres est donc à prendre avec prudence. Les chiffres du Ministère de l’intérieur montrent qu’entre 2009 et 2013, les agressions à caractère raciste étaient en baisse.
Par ailleurs, si l’on se fie aux statistiques du ministère de l’Intérieur, les actes racistes seraient particulièrement marginaux en France. En 2012, « seuls » 1539 actes ou menaces à caractère raciste, antisémite ou xénophobe ont été recensés alors qu’en Grande-Bretagne 46 678 incidents de ce type ont été signalés à la police. « La différence n’est pas dans le comportement mais dans l’enregistrement de ces comportements, assure Laurent Mucchielli. Les chiffres sont largement sous-estimés : les gens ne se déplacent pour signaler les actes racistes que dans les cas les plus graves. Les faits bénins sont passés sont silence. »
En France, seuls ceux ayant fait l’objet d’une plainte sont comptabilisés. Or, en la matière, « le nombre de dépôt de plaintes est largement en deçà du nombre de faits effectivement commis », pointe la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNDH). Ainsi, « seuls 8 % des faits seraient signalés aux services de police et de gendarmerie et 3% des faits seulement seraient enregistrés au titre de plaintes ». Pour tenter d’y remédier, Bernard Cazeneuve a publié en juillet une circulaire demandant aux préfets de signaler systématiquement aux parquets ces faits en vue de poursuite.