Les OGM ? On en bouffe depuis le néolithique.
Et plus loin encore même. Aucune plante existant aujourd’hui n’est exempte de mutations naturelles tout au long de son histoire génétique.
Prenez le blé. L’ épi d’aujourd’hui n’a rien à voir avec celui cultivé dans les champs de Mojenhro Daro.
Prenez votre pomme qui est a coté de votre assiette. Elle est grosse, pleine de jus et sucrée.
Pourtant, une pomme naturelle, ce n’est pas cela ! C’est gros comme une baie, c’est fade et plutôt sec.
Il a fallu des générations de croisements entre des variétés diverses pour avoir des golden ou des Granny sur nos tables.
Vous allez me dire que le croisement « naturel » entre variétés proches n’a rien à voir avec l’introduction de gènes étrangers.
Et pourtant, si. C’est comme le troc et l’argent. A priori cela n’a rien en commun mais l’argent n’est rien de plus qu’un système de troc poussé à son apogée et perfectionné à l’extrême, en éliminant les différences de traitement entre denrées périssables à échanger et biens durables, en supprimant les difficultés de conservation des biens fragiles ou encombrants.
Un OGM, c’est comme une pollinisation naturelle par un abeille. Sauf qu’on a perfectionné la chose en surmontant les différences chromosomiques. Et en plus, on ne se fait plus piquer !
Bon, je ne dit pas que tout est bien non plus, hein. Faut faire les choses avec discernement.
L’argent c’est bien, mais la spéculation maladive et la fraude fiscale, non.
Alors si un riz peut surmonter les difficultés de culture qui vont se multiplier et sauver la vie, pourquoi faire sa pucelle ?
Et si la recherche génétique permettait à un poireau de fabriquer un suc capable de soigner le cancer, serait-il moral de laisser Bové faire sa diva et aider en fin de compte la Camarde à faucher ses vies ?