Non, non , vous n’y êtes pas. D’abord, plus ça change, plus c’est la même chose. Comme le souligne un commentateur plus haut, il faudra peut-être que les gens se fassent justice eux-mêmes. La France n’est-elle pas à l’ouest de l’Europe ? Vive le far-west européen... Je vais donc guetter avec impatience le passage dans mon village du juge itinérant. Vaut mieux de temps en temps que pas du tout.
Nos politiques n’oublient pas le conseil de Machiavel au Prince : « Faites en sorte qu’on ait besoin de vous ». On va donc laisser pourrir la situation. Quand ça sera bien mûr, et que l’odeur sera intenable, on votera un budget plus conséquent (solution de facilité, dite du tiroir-caisse public), ce qui permettra aux corporations qui voient perdurer la crise avec des yeux gourmands, d’augmenter de volume, d’avoir de nouveaux postes, et de prendre du galon. La bonne vieille solution administrative connue dans certains secteurs de la fonction publique.
Les usagers ? Qu’ils attendent des années pour voir un juge jeter un coup d’oeil sur leur dossier, quoi de plus normal. Entre gens de qualité, les dirigeants doivent dire à « la rue » qu’elle n’a qu’à bien se tenir. Et que la justice, après tout (mais, chut !) c’est devenu le luxe des républiques, par ces temps si difficiles.