Malheureusement on ne refait pas l’histoire et il faut vivre avec son temps. L’argentique c’est fini, pour la simple raison que les usines ne fabriquent plus d’appareils photos à peliculle et que celles-ci servent un marché de plus en plus étroit et de moins en moins rentable.
J’ai fait beaucoup de photos et j’ai tout perdu car Kodak a tué la photographie en inventant la photo couleur et le papier plastique. Autant les photos de ma grand-mère ont résisté à je ne sais combien d’inondations et sont toujours impeccables, autant les photos Kodak deviennent vert-violet avec le temps et prennent des champignons. Le numérique est un support relativement solide. Un CD peut être mis dans une baignoire sans s’abîmer.
Le numérique a changé la donne et coulé Kodak. Au début on est un peu dérouté car les ISO et les diaphragmes ne veulent plus rien dire avec des vitesses d’obturation de 1/3000. On a beau changer les réglages, le résultat est à peu prés le même. J’aime le côté jetable. On peut jouer au reporter, prendre des instantanés n’importe où puis jeter la majorité sans arrières-pensées. J’aime aussi pouvoir les regarder sur un écran de PC sans avoir à passer par la chaîne des intermédiaires du développement.