@ AJH : merci pour cet article, très clair et pédagogique.
Il y a cependant un point qu’on pourrait discuter :
"Certains souhaitent que les parités des monnaies nationales soient
fixées donc relativement les unes par rapport aux autres au sein de
l’UCC."
effectivement, si les monnaies souveraines n’ont pas un taux de change stable les unes par rapport aux autres, il n’y a pas lieu de parler d’une union monétaire, ou d’une zône monétaire commune.
Mais une solution existe pour autant : que les Banques Nationales de cette zône monétaire s’engagent à respecter un taux de change établi, le même dans tous les pays participants, permet, par le volume d’argent disponible, de neutraliser les spéculateurs. Néanmoins, ce taux de change fixe serait révisable, pour refléter les évolutions de pouvoir d’achat de chaque monnaie, et en particulier il faudrait utiliser comme critère la balance commerciale (ou de paiements) de chaque pays : la monnaie d’un pays ayant beaucoup de déficits sera dévalué, donnant un boost de ses exportations, et appauvrissant un peu ses épargnants. La monnaie d’un pays ayant beaucoup d’excédents serait révalué, enchérissant ses exportations et enrichissant ses épargnants.
Ainsi, on aurait à la fois une zône monétaire stable, avec des taux de change prévisibles, mais quand-même un mécanisme d’équilibrage qui manque cruellement à l’€uro actuel. Avec, en prime, une incitation pour les habitants des pays pour qu’ils ne vivent pas sur le dos de leurs voisins et partenaires.