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Taverne Taverne 25 octobre 2017 12:48

Pas simple.

Quant on y réfléchit, on voit qu’il n’est pas simple du tout, ni de distinguer les faits avérés des exagérations du ressenti, ni de les qualifier et de les rendre répréhensibles au regard de la loi pénale. Ce qui conduit à la conclusion suivante : il faut prévoir tout un dispositif de réponses qui ne soit pas exclusivement d’ordre pénal.

Rien n’est simple aussi parce que les faits s’inscrivent dans des contextes différents (plaisanterie, drague, harcèlement, abus de pouvoir, viol...), des milieux différents (show bizz, entreprise, université (bizutage, par exemple), des relations différentes (hiérarchique, de gré à gré mais avec déséquilibre, de bourreau à victime, familiale, etc.). Les modes de réponse doivent être ajustés aux différents cas. C’est tout cela qui explique - ainsi que la prise de conscience tardive - que le chantier est immense.

Contrairement à ce que l’on entend dire, ce n’est pas à cause des policiers ricaneurs ou des juges insensibles. Les défoulements collectifs tournent assez vite à la généralisation et à la caricature. Le fait que la parole soit exclusivement féminine (les hommes qui essayent de parler sur les plateaux de télé se voient sommer de penser comme la doxa féminine) ne permet pas un débat juste et équilibré, et donc pas très efficace. 


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