Ce dont un jeune a besoin, c’est de protection et d’information avant tout.
Ceci étant, placer une limite au delà de 15 ans est une idiotie à plus d’un titre.
La vraie difficulté est de savoir ou placer le curseur pour à la fois protéger de façon efficace mais aussi ne pas enfermer les jeunes dans un carcan insupportable.
Parce que c’est une réalité à ne pas négliger : une fois la puberté commencée ou passée, les jeunes sont conscients de l’existence du sexe de façon concrète. Ils éprouvent des pulsions et cherchent à les assouvir, seuls ou en compagnie. J’ai eu 13 ans aussi, je sais de quoi je parle. Et c’était bien avant Internet qui n’a rien à voir avec cela.
Comme les jeunes se refusent en général à aborder ces questions avec leurs parents et que ces derniers en général aussi ne sont pas pressés de voir leur enfant grandir trop vite à leurs yeux, fatalement ils recherchent un guide, des références. Le porno est à l’heure actuel la seule chose qui ressemble vaguement à ce qu’ils cherchent.
Il faudrait de fait une véritable éducation sexuelle. Qui ne se contente pas de la mécanique de la reproduction mais qui aborde le thème au niveau du social, du comportement public et privé. Ce serait aussi une bonne façon d’éduquer au respect envers l’autre sexe et envers les différences sexuelles.
Les américains sont bien plus en avance que nous. Netflix a sorti une sitcom sur le sujet : Big Mouth. Un Dessin animé pour adultes et ados ( 1 saison de 10 épisodes, la 2 est prévue pour l’an prochain ) qui traite des affres de la puberté et des conséquences sur les relations envers les proches, parents et amis. Au delà de la sitcom, la série aborde sans tabou tous les thèmes auxquels les ados et les pré-ados sont confrontés, comme l’évolution des sentiments envers une amie, les pulsions sexuelles incontrôlées, les premières règles, les bouleversements hormonaux, la question de l’orientation sexuelle, les exemples à suivre ou à éviter.
Une série à laisser trainer de façon nonchalante sur la table du salon.