Flatter les revendications catégorielles, voire personnelles, des innombrables communautés d’intérêt, ce n’est pas nouveau. C’est ce qu’on appelle, en bon français, le clientélisme. Utiliser une novlangue de son cru en parlant de « vote sur enjeu », c’est vouloir masquer une réalité simple et triste. Aeschlimann a érigé le clientélisme en principe d’exercice du pouvoir ; qu’il ait été élu au 1er tour ne signifie qu’une chose : que le français est client. Après tout, à Levallois-Perret, Balkany s’est fait aussi réélire au 1er tour alors même qu’il avait été lourdement condamné pour avoir détourné des moyens publics à son profit. L’obtention du vote populaire ne change rien au fait que ce sont ces politiciens-là qui représentent la décrépitude morale de la République.