Il ne s’agit pas, de décréter l’euthanasie comme règle, mais de la dépénaliser.Contrairement à beaucoup, je n’ai aucun avis sur LA dignité humaine,et ne crois qu’ au « vouloir choisir son type de dignité ». Il ne s’agit pas de « faire mourir », mais de donner à celui qui le souhaite la possibilité d’accélérer dans la douceur le chemin vers la mort.Je ressens la douleur comme humiliante si elle est vécue comme son propre but : elle phagocyte alors toute volonté, tout désir,toute idée, toute sensation.
Je parle pour « ma » liberté et celle de ceux qui me ressemblent ; elle n’entrave en rien celle des autres qui pensent que j’ai tort, alors que la leur entrave la mienne.
Enfin, par expérience tous les mourants « à long feu » vivent les soins comme un poids pour autrui et pensent que l’on souhaite leur mort : il y a ceux qui réussissent à jouir de ce reste de pouvoir, et ceux qui veulent libérer leurs aimés pour leur faire prendre l’air de nouveau. Liberté ! (relative, d’accord, bornée par la mort, c’est notre sort !)
Moi, j’ai déjà un accord symbolique avec mes filles : au stade ultime, elles me mettent sur le cocotier et secouent, pas dans un hôpital, palliatif ou non ; inutile que le train reste en gare pour que nous nous regardions souffrir plus longtemps avant de nous séparer !