De quoi méditer pour les cassandres qui éructent lors de grèves du
métro par exemple.
Car les personnels du métro sont des productifs qui produisent un
réel service.
Viennent-ils à s’arrêter que les conséquences ont de l’impact.
Ce qui n’est pas le cas de la plupart de ces cassandres aux jobs
’bullshit".
Qu’ils « travaillent » ou pas n’est en rien décisif pour la communauté
encore moins pour l’humanité.
Voire qu’ils « travaillent » ne soit même contre-productif pour
l’humanité.
Mais comme disait Coluche ces mêmes cassandres ne veulent pas
nécessairement du travail, de l’argent serait suffisant.
Pathétique.
Oui il faut s’interroger. Pourquoi la prophétie de Keynes ne s’est
pas réalisée ? En fait ce que nous dit David Graeber (pas un
farfelu, lire l’article original en lien à la fin du
texte), c’est qu’elle s’est réalisée s’agissant des jobs productifs.
Par un renversement pervers ce sont ces mêmes jobs (parce que
stratégiques) qui ont été les plus dévalués (par exemple les
agriculteurs). En noyant la vraie plus-value dans une mer de vacuité
les maîtres du monde s’assurent de la disponibilité de leurs
serviteurs. En créant des plus-values artificielles ils assurent le
déroulement de la machine économique dont ils tirent un profit
juteux (enfin ils le croient). Sans compter que le système est
auto-réalisateur, le « pro bullshit » générant de l’activité inutile
ou utile pour décompenser ses frustrations, assurer la logistique
liée à son activité et enfin par dissonance consommer de l’inutile
pour valider sa propre réalité. Bref profession ? Bureaulier ! (Le
père noël est une ordure).
Alors à l’heure du productivisme on entretient une masse
d’inutilités ? Voila un apparent paradoxe. Qui n’en est pas un parce
ce que le ruissellement down-top (inversé celui là par rapport au
discours convenu) profite à une minorité Enfin politiquement c’est
plus confortable, tels des parents qui occupent les enfants pour ne
pas avoir à les gérer.
Que ferait l’humanité de sont temps libre ? La question est ouverte.
L’oisiveté n’est-elle pas la mère de tous les vices ? Peut-être,
question de maturité et surtout de culture. En tout cas le système
actuel ne semble pas nous en prévenir loin de là, car la
décompensation des frustrations accumulées est génératrice de tous
les vices, ceux là mêmes qui sont érigés en « valeurs » dans les
publicités.
Bref schizophrénie du capitalisme dégénéré.