Vous avez raison sur le principe, mais votre examen de projet de SR est tout à fait partial : celle-ci n’a jamais garanti la pouvoir d’achat pour tous mais pour ceux dont ce pouvoir est trop faible et ne peut descendre sans mettre en cause leur capacité même de travailler (c’est du reste un vieux débat au sein du libéralisme). La question du SMIC (qui a aussi était introduit en Angleterre) et aussi une question qui concerne le fonctionnement libéral de l’économie : des salariée pauvres que l’on voit se multiplier compromettent la paix civile et la consommation et donc le fonctionnement de l’économie libérale (sans même parler de justice sociale et de la trappe du chômage !.)
En fait la question est de savoir si la misère est tolérable dans les pays riches, sans risque d’explosion du système démocratique. L’exemple des USA que vous citez va tout à fait dans le sens d’une réponse négative ! Aucun homme politique ne pourrait être élu ou réélu en démocratie sur un programme qui programmerait la misère et l’extrême précarité permanentes ou croissantes.
Il y a bien une tension entre l’économie capitaliste de profit et la démocratie ; cette tension est nécessaire au progrès économique et social qui ne peuvent et ne doivent pas être opposés (c’est le fond du discours de SR si vous le lisez en entier et non pas petit bouts comme vous le faites, ce qui le prive de son sens), mais c’est aux hommes politiques de la réguler au mieux pour éviter la guerre civile permanente de tous contre tous (et aux état-unis cette guerre comme vous le savez est latente, voire parfois explosive (criminalité révoltes, bandes criminelles, économie parallèle etc.. !)
Il faut réinsérer l’économie dans le politique pour justifier le SMIC et le maintien, au minimum, du pouvoir d’achat pour les plus pauvres, sinon c’est la dictature de droite ou soi-disant de gauche qui renversera la démocratie. Après tout les contraintes financières et techniques s’imposent aux entreprises (quitte à les aménager en fonction de leur situation, ce que propose aussi SR qui prend bien soin de distinguer les grosses qui font des sur-profits et les PME), on ne voit pas comment, sauf à supprimer la démocratie, elles pourraient échapper à la contrainte politique de la paix civile.