Je ne suis absolument pas contre le principe d’un salaire minimum, bien au contraire. Je partage tout-à-fait votre analyse sur la nécessité de son existence.
Ce que je conteste en revanche, c’est son utilisation comme symbole indépassable du progrès social. Au risque de me répéter, permettez-moi de dire à nouveau qu’à mon sens, le premier défi social, c’est l’emploi.
L’emploi, c’est le premier remède contre la misère. Il me semble que les RMIstes ont un pouvoir d’achat plus faible encore que les smicards.
Une fois que nous aurons divisé notre taux de chômage par deux (si toutefois nous y parvenons), il sera temps de réfléchir aux modalités et à l’ampleur d’une augmentation significative du SMIC. D’autant qu’arriver à 1.500 euros en cinq ans, cela n’a rien de significatif.
Pour ce qui est de la « guerre civile permanente », il me semble que les épisodes récents de la « crise des banlieues » et des violences antisémites devraient faire réfléchir les donneurs de leçon que nous sommes trop souvent.