Je partage tout à fait ce point de vue pour m’y être employé au niveau de citoyen lambda que j’étais en début 99, en créant une association visant à combler les manques de ces systèmes de gestion sociale, devenus aussi obsolètes qu’inopérants (je me suis retrouvé érémiste et j’ai déçidé de réagir en découvrant l’importante délinquessence du tissu social des populations fragilisées qui m’entouraient alors). D’emblée, il m’est apparu évident que droits et devoirs dévaient être définis, restaurés, assurés au quotidien, tant « la machine » était grippée par les non dits portant sur l’hypocrisie et le chacun pour soi.
Quand les « systèmes » ne sont plus capables de démontrer leurs prétendues capacités ou d’assumer leurs soi-disantes responsabilités, c’est toujours aux vraies forces vives émergeant du peuple, que cette charge revient en fin de compte. Comme la résistance a su produire des formes organisées (en faible % mais ô combien motivé) de « rébellion » salvatrice en 40, pour se mobiliser et répondre à l’oppression, tant ceux (militaires/cabinet politique restreint en temps de guerre, et politicieux plus ou moins affairistes en temps de paix) qui prétendent avoir l’envergure de cette gestion hautement professionnelle en période « stable », lorsque la situation reste dans la limite de leur logique pragmatique, se retrouvent vite dépassés en cas de basculement soudain ou de dépassement d’une certaine limite de laisser aller menant au point de non retour.
C’est donc parmis les éternels obscurs venant d’en bas, que se détachent des forces capables de réagir sans à priori et donc sans perte de temps ni considérations parasites. Il semblerait que Ségolène Royal l’ait perçu et il est à espérer qu’elle saura et pourra enfin aller au bout de cette façon de faire de la politique aussi novatrice que salvatrice, pour remettre sur les rails la locomotive d’une République basée enfin sur une réelle démocratie, qui devra être la plus participative possible. Le pari de ce renouveau part bien depuis la base du pays qui détient des trésors d’inventions et de créations à mettre au service du peuple pour le bien commun et devra être relayé jusqu’au plus haut niveau de l’Etat qui doit avoir des comptes à rendre au citoyen acteur. C’est ici et maintenant qu’il faut le faire, par cette nouvelle République rejetant enfin cette vielle peau monarchique qui l’étouffe depuis 1789 et qu’elle doit enfin rejeter en développant des valeurs de citoyenneté et solidarité par le biais des contre pouvoirs citoyens sur tout le territoire national (puis européen), comme je continue de le faire à titre sectoriel avec mes très faibles moyens. ARAMIS