Il faudrait quand même que l’auteur de cet article nous explique pourquoi on a commencé par gazer en bas des Champs Elysées, les pacifiques « bons enfants » avec les casseurs. Etait-ce pour les radicaliser un peu et les rendre solidaires, dans la confusion de l’instant, de ceux qui, peu après, commenceraient, munis du matériel ad hoc, à dépaver les rues pour agresser les CRS, et à incendier le mobilier urbain ?
Les forces de l’ordre étaient en nombre. A la différence des retraités et des mères de familles qui étaient venus là sans imaginer qu’on allait les traiter comme des délinquants, les casseurs étaient en assez petit nombre et bien repérables : masques à gaz, sacs à dos contenant le petit nécessaire de la guerre urbaine. Quelques uns ont été appréhendés sans trop de résistance, mais on a laissé les autres continuer leur petite affaire. Les camions munis de lances d’arrosage ont parcimonieusement aspergé ce qui brûlait : il fallait que les Champs fussent copieusement enfumés pour les caméras des télévisions.
Restait à faire l’amalgame odieux avec les manifestations anti-parlementaires et fascisantes du milieu des années trente, qui auront fait rigoler tous les historiens.
Ce gouvernement d’imbéciles, son chef et le troupeau des godillots de l’Assemblée peuvent être assurés d’un mépris définitif de l’ensemble du peuple français. Encore deux ou trois situations du même genre, et ils seront très vite précipités dans les poubelles du devenir avant même que les historiens aient eu le temps de faire leur boulot.