Macron, c’est Bernard Marx dans « le meilleur des mondes » d’Aldous Huxley.
La rumeur prétend que lors de sa conception — en éprouvette,
comme tout humain — une erreur aurait causé l’injection d’alcool dans son
pseudo-sang par une certaine Brigitte, traitement réservé aux fœtus des classes
inférieures, ce qui justifierait son physique dégradé.
De ce décalage est née une exclusion de la part des autres :
il est d’abord connu comme un être ayant des mœurs différentes. Ses différences
l’isolent et l’empêchent d’adopter la vision commune.
Bernard souffre de son inadaptation. Il éprouve par là-même
une conscience de son « moi » que les autres individus n’ont pas.
Bernard est détaché de son milieu et lui trouve des défauts,
comme la pauvreté des relations et des libertés. Il est malheureux. Il est
l’exemple même des failles de cette société, l’inadaptation, l’erreur,
prétendument due non pas à un mauvais dosage lors de son ectogenèse, mais à sa
mauvaise intégration à la société.