Présupposé : Monsieur Macron est un Président
philosophe.
Au milieu du XVIe siècle, le pouvoir augmente la
gabelle et les gueux, dans les petites cités, qui n’en peuvent mais, se
révoltent et encombrent les voies de communication (vrai).
Témoin averti de cette insolente rébellion, âgé de dix-huit
ans, La Boétie – Étienne, pour son ami Montaigne — commet un petit livre d’une
quarantaine de pages de réflexions du pourquoi
obéit-on au pouvoir, qu’il soit « royal, d’élection ou de tyrannie ».
Pour résumer avec ce qu’en disait mon prof, il y a 60 ans, afin d’implanter
(asséner) le thème dans nos cerveaux malléables et ricaneurs : « C’est
votre obéissance qui fait son pouvoir ! Vous comprenez au moins ça béotiens* ».
Sans injurier qui que ce soit, probablement que peu des
gilets jaunes n’ont lu cet essai ; c’est compréhensible, il faut raboter
du vieu françois un peu vieillot**, encombré d’exemples mythologiques, c’est
la Renaissance, mais aussi et plus sûrement parce qu’il a probablement disparu
des textes scolaires depuis longtemps.
Les gilets jaunes, l’auraient-ils lu ce Discours de la servitude ou contr’un qu’ils auraient redécouvert le
principe de désobéissance qui permet de recouvrer sa liberté.
… Donc, Monsieur Macron, Président philosophe, lui aussi ne
l’a pas lu, ce qui explique peut-être son bricolage hasardeux de l’impôt et qu’il
soit resté devant la porte de l’ENS. Dommage.
*À notre époque le vocabulaire était différent : on
pourrait traduire par nez de bœuf ou bouffon.
** Il existe des textes retranscrits.