très bon article,
mais plusieurs choses : je suis né en inde et après avoir été adopté par des parents français, je suis retourné en inde plusieurs fois, et c’est vrai que les premiers jours sont d’une difficulté énorme car tout ce que vous décrivez dans votre article est absolument vrai : pollution, misère, manque de structure, mais je n’y ai pas rencontré personnellement de violences, enfin peu importe... ce qui se produit c’est qu’ayant vécu depuis si longtemps en france, ma vision est déformée par l’exigence des mêmes standards universalistes dans lesquels je fus éduqué, cela dure trois ou quatre jours : je refuse cet inde que je vois comme « primaire », cependant après ces quelques jours de flottement spirituel, quasi mystique plusieurs choses disparaissent : l’attachement matériel (je dormais chez des gens très simples), le confort n’était d’aucune utilité, la misère laissait la place à des sourires et à des invitations de toutes part pour que je partage leur quotidien, la pollution m’était indifférente car l’enjeu est la survie (je sais c’est choquant quand j’y repense !!), mais surtout ce qui disparaissait le plus c’était l’habitude d’exiger quoi que ce soit, même de vouloir, la demande laissait la place à l’offre : offrir un sourire, une parole, du temps pour moi et l’autre. voilà l’inde que je quitte à chaque fois les yeux en pleurs, celle qui me pique de ne pas vouloir désespérer de notre monde et qui m’incite à y retourner dès que je pourrai. un indien de france
cordialement