Parfois, notre auteur fait preuve d’une naïveté confondante : les nazis ont tout fait pour masquer leurs assassinats industriels, ce qui exprimait à l’évidence la honte de les avoir commis. Quelle honte ? A Nuremberg, pas un n’a exprimé ce sentiment (à part Speer, un peu). C’est plutôt la disparition des preuves qui les motivaient. Certains, les plus ’’visibles’’, paieront au bout d’une corde, d’autres négocieront leurs dossiers et seront vite libérés (Walter Schellenberg), quand ils ne seront pas carrément employés par les Américains, l’allié soviétique de la veille étant devenu l’ennemi (Klaus Barbie).
La deuxième bombe sur Nagasaki Cette dernière était-elle indispensable pour aboutir à la capitulation japonaise ? Peut-être pas, mais elle était d’un modèle différent et, tant qu’à faire, l’essayer aussi, et plutôt en conditions réelles que dans le désert du Nouveau-Mexique… Accessoirement, c’était aussi dire aux Russes qu’on en avait plusieurs.