• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Sumerien 27 octobre 2019 02:10

Bonsoir,
Votre article ne reflète absolument pas ce qui se passe en Bolivie et manque d’objectivité, pire c’est une prise de position aveugle, dénuée d’esprit critique et sectaire.

En effet, la Bolivie vit en ce moment même une grande convulsion sociale au motif d’une gigantesque fraude électorale. Vous avez en ce moment des dizaines de milliers de manifestants pacifiques dans les rues et partout dans le pays et ce n’est pas un coup d’état des EEUU.

Evo Morales a pris la mauvaise habitude pour se dégager de sa responsabilité politique de condamner systématiquement les « méchants américains » ou encore utiliser de manière malhonnête et dangereuse la discrimination raciale ou encore l’exclusion des peuples autochtones, quand s’est lui-même qui les a réprimés durement à maintes reprises depuis 2010.

Cette fraude aurait pu passer inaperçue, mais heureusement de nombreuses personnes se sont rendues compte à temps.

  1. Au moment du dépouillement officiel, soit à 83%, quant l’écart se resserrait entre Evo Morales et Carlos Mesa à moins de 4,3% et quand tout indiquait qu’un second tour s’imposerait, le système informatique a été volontairement interrompu durant plus de 23 heures !!! et non pas quelques heures comme vous mal informez
  2. Peu avant l’interruption du comptage rapide officiel (FREP), l’unique société privée habilitée par le Tribunal Suprême Electoral, après avoir effectué de son côté le dépouillement à 100%, informait avec une marge d’erreur de 1%, un résultat de 43,9% pour Evo Morales et de 39,4% pour Carlos Mesa, soit un écart de 4,5 %, et donc un second tour, dont le résultat futur aurait été néfaste pour Evo Morales, puisque tous les autres candidats avaient demandé déjà le report de leurs voix en faveur de Carlos Mesa, soit un second tour qu’il aurait gagné haut la main, selon les estimations à ce moment là entre 53-54%. C’est étrange que vous ne fassiez pas état de ces faits qui sont vérifiables sur internet, pour autant que vous soyez hispanophone, ce qui semble être le cas, mais pas pour les lecteurs
  3. Après la reprise du comptage officiel, soit 23 heures après, la tendance du dépouillement, comme par hasard, a subite et radicalement changé, en l’occurence en creusant l’écart entre Evo Morales et Carlos Mesa, restant inchangé pour les autres candidats. La raison invoquée était que les PV n’étaient pas arrivés des zones rurales, ce qui est absolument faux, le 17% manquant au comptage provenait unique et exclusivement des zones urbaines, d’ailleurs largement plus favorables à Carlos Mesa. Les 92 observateurs internationaux, dont la OEA et de l’UE ont communiqué immédiatement leur consternation et inquiétude face à ces anomalies et ont de suite suggérer un audit et un second tour.
  4. Ces « anomalies » ou manipulations informatiques (interne et externe) qui sont des délits, a même causé la démission le 22/10 du vice-président du Tribunal Electoral bolivien et aussi la démission du Ministre de la Communication, Monsieur CANELAS, passé inaperçu mais très révélateur. D’autres hauts fonctionnaires du Tribuna Electoral dans d’autres régions ont aussi démissionné, drôle d’idée à ce stade, n’est-ce pas ? vous n’en faites pas référence, pourquoi ?
  5. Par la suite, en téléchargeant tous les PV, un ingénieur informatique a révélé la fraude de manière très claire et précise (modification des PV, inversion des chiffres, incohérence dans la somme des votes, mais toujours en faveur de Evo Morales et de son parti le MAS), pire encore avec des pièces d’identité inexistantes et même des personnes décédées ont voté (ça ressemble fort à une affaire parisienne)
  6. Ces premières révélations ont provoqué une forte indignation de la population, laquelle a rapporté spontanément des centaines d’actes illégaux, tels que la découverte des procès-verbaux et de bulletins de vote dans des dizaines de domiciles de particuliers dans divers endroit du pays, ou encore des vidéos et photos des notaires électoraux pris en flagrance en modifiant les résultats des PV, toujours en faveur de Evo Morales
  7. Le même jour des élections, dimanche 20 octobre, Evo Morales, dans ce mauvais scénario de fraude, s’est aventuré 1 heure à peine et après l’interruption du comptage officiel du Tribunal Electoral (soit à 83% du dépouillement) et quand les résultats n’était pas officiels, pour se déclarer vainqueur dés le premier tour, quand à ce moment précis c’est tout à fait le contraire qui de ce qui s’affichait et de ce qui était diffusé par les médias internationaux, soit le second tour. Ce genre d’interventions de Evo Morales était calculé et correspond bien à un acte frauduleux prémédité.
  8. Comme par hasard aussi, suite à ces révélations, certains Tribunaux Electoraux dans diverses régions n’étaient pas protégés par la police comme c’est toujours le cas, ce qui a permis à « certains individus » de mettre le feu aux archives et systèmes informatiques ; on peut se poser la question : à qui profite le crime ?
  9. Pas oublier que dans toute cette affaire, Evo MORALES et Alvaro GARCIA LINERA sont des candidats inconstitutionnels et illégaux, en effet, le 21 février 2016, la population s’était déjà prononcée par Référendum à 51,4% contre toute nouvelle candidature ; ils ont passé outre et en force avec l’aide scandaleuse d’une Cour constitutionnelle et d’un Tribunal Electoral corrompus. La suite ont la connaît et était crainte pas bien du monde. Bien évidemment on n’aime la souveraineté et on est démocrate quand cela convient.

C’est un peu dans l’air du temps, tout comme les Maastrichiens qui s’offusquent et renient la souveraineté de la population lors du Référendum de 2005 en France.

Je pourrais continuer à vous détailler encore bien d’autres preuves ou d’indices graves de cette fraude, mais ce qui est malheureux c’est que vous soyez aussi peu objectif et injuste envers la vérité et les lecteurs.

Ce n’est pas parce que Evo Morales se présente comme un gauchiste qu’il l’est forcément et qu’il faille le défendre d’office, bien au contraire, ses actes (politiques ou économiques depuis 2010, je précise) sont d’une nature dictatoriale, néo-libérale, jacobine, corporative, clientéliste, sectaire et violente, au point d’inciter ses soutiens à la confrontation physique à l’encontre des manifestants pacifiques, en sus de l’armée et de la police dont il abuse (voire dernière déclaration de l’ONU).

J’espère que ces quelques précisions pourront faire un peu la lumière sur ce qu’il se passe réellement sans discours nécessairement idéologique.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès