Et alors les réactions des politiques ? La lâcheté permet aux ennemis d ela démocratie de remporter des batailles....Les pouvoirs publics silencieux
La réaction
des pouvoirs publics le prouve. Le silence n’est pas qu’un effet de la
gêne ressentie face à de difficiles réalités devant lesquelles on serait
désarmé. Non : c’est une façon de refuser d’agir face à l’effroi. Ce qui
arrive à Mila contrarie non seulement les représentations de notre
gouvernement, mais son idéologie et ses projets.
Ce silence fait
penser à celui de l’affaire des viols collectifs de Telford ou de
Rotherham. Dans ces affaires de pédophilie et de prostitution commises
par des gangs pakistanais en Grande-Bretagne, dont les victimes étaient
des filles blanches entre 12 et 15 ans, la dimension religieuse était
très forte, les violeurs allant chercher leurs justifications dans le
Coran et n’étant point avares de récitations de sourates quand ils
violentaient les enfants. Longtemps, il y a eu un refus d’agir. Parce
que la figure du pakistanais musulman était une figure de victime, la
police et les services sociaux anglais ne faisaient rien. Les agresseurs
n’avaient pas le bon profil, ils n’étaient pas des hommes blancs riches
et puissants. Par crainte d’être accusé de racisme, des dizaines de
très jeunes femmes ont été humiliées, droguées et abusées pendant des
années. De telles révélations auraient fait les affaires de
l’extrême-droite, pensait-on. Même après avoir été dévoilé, le scandale
n’a que très peu été relayé dans la presse. Cécile Pina.