Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir la réalité :
la France change à la mesure des bouleversements du monde et
historiquement elle a toujours changé car elle ne doit son nom qu’à
la prééminence par les armes des envahisseurs francs venus de
Germanie orientale et s’imposant aux autres ethnies présentes sur
le territoire.
Laisser supposer que
l’on va arrêter ce mouvement perpétuel des êtres humains sur la
surface du globe en quête de nouveaux territoires ou chassés de
chez eux par toute une série de contingences sur lesquelles on
pourrait peut-être avoir une influence, qu’on pourrait peut-être
contribuer à contrecarrer mais que la paresse naturelle des acteurs
ou leurs bas intérêts matériels laissent se propager sans autre
action que des déplorations ou pire une exploitation politique dont
certains se repaissent à défaut d’imaginer des solutions autres que les « y a ka » qui nous renvoient aux discussions avinées du café du commerce.
Alors faire ce
procès à Mélenchon constatant une évidence et déplorer qu’il
ne hurle pas avec les veaux pour exprimer sa rage de voir le français
envahis d’anglicismes, c’est trouver vraiment n’importe quoi
pour faire feu de tout bois en rejoignant la cohorte de ceux qui
veulent l’abattre. De tout temps la langue
française a évolué et s’est enrichie de l’apport étranger
quand la langue française peinait à exprimer toute la complexité
d’une chose ou d’un concept, cela continuera que cela plaise ou
non aux pleureuses.
Qu’on appelle cet
état de fait créolisation renvoie en fait de manière subliminale à la diversité ethnique
qui donne de l’urticaire à certains bilieux .
Car la France
sera mécaniquement de plus plus en plus diverse en dépit des
combats pathétiques pour effacer une réalité qui saute déjà aux
yeux.