La campagne de Ségolène Royal est sale : violences verbales, menaces, intimidations, matracage d’une propagande qui rappelle l’occupation, attaques ad hominem incessantes, calomnies.
On peut évidemment dire que ce déferlement de haine et de bassesses incontrôlées est à la mesure de l’enjeu : les résultats du premier tour annoncent une victoire probable de Nicolas Sarkozy.
Mais la réaction du camp Ségolèniste est tout de même symptomatique de la faillite morale et intellectuelle de la gauche française, qui se révèle décidemment incapable de se convertir à la démocratie, c’est à dire à la social-démocratie, et de se débarasser des habitudes communistes.
Imagine-t-on pareille campagne électorale en Allemagne, en Suède, en Angleterre ?
Comment les partisans de Ségolène ont-ils pu perdre contact avec les réalités au point de ne pas se rendre compte que leur campagne sera contre-productive ?
Lorsqu’on fait ainsi le jeu de son adversaire, sans même s’en rendre compte, lorsqu’on devient ainsi son propre ennemi, la fin est proche.
Le PS n’est plus qu’une voiture folle qui fonçe dans le mur en klaxonnant !