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Tristan Valmour 26 avril 2007 11:29

@ Icks PEY

C’est un excellent article qui sonne fort juste. Il convient cependant d’y ajouter quelques précisions sur la notion de Service Public et de nuancer certains propos.

Il existe en France deux catégories principales de services publics. Les SPIC (Services Publics Industriels et Commerciaux), personnes morales de Droit Privé, dont l’objet est de vendre à une clientèle un service ou un produit. D’autres critères viennent compléter cette définition, mais celui-ci suffit à distinguer le SPIC du SPA. Les SPA (Services Publics Administratifs), personnes morales de Droit Public, dont l’objet principal est de rendre un service gratuit non pas aux clients mais aux usagers. Là encore, dans les faits, c’est un peu plus compliqué que cela, mais c’est ce qui ressort principalement de la distinction effectuée en 56.

Longtemps décriés à juste titre, les SPIC comme les SPA se sont récemment réformés et plus performants. Ainsi un employeur qui cherche à embaucher par l’ANPE se voit rappeler par le conseiller entreprise qui suit le dossier. Il perdure certes de nombreux dysfonctionnements et résistances au changement, mais la qualité globale du service rendu s’est améliorée. Ces dysfonctionnements, on les retrouve aussi dans les entreprises commerciales, la SAV, la hotline, la livraison, le mauvais conseil, etc. Sans compter que l’accueil n’est pas toujours sympathique, reproche que l’on adresse aussi à certains fonctionnaires.

Vous parlez de la mauvaise gestion étatique, ce qui est vrai, mais là encore, elle s’est améliorée. Et on peut la mettre en parallèle avec certaines entreprises aux capitaux privés : je ne citerai qu’Eurotunnel ou Vivendi, mais la liste est très longue. Je n’ai même pas pris en compte les faillites frauduleuses et multiples malversations. Remarquez que dans le Public la malversation se pratique aussi.

Maintenant, il faut également prendre en compte qu’il existe des SPIC stratégiques dont la privatisation pourrait être néfaste en terme de transfert de technologie, de sécurité ou tout simplement de service rendu à l’ensemble de la collectivité, quelque soit le lieu de résidence.

En revanche, vous avez complètement raison sur les blocages syndicaux, mais dans les entreprises privées, des actionnaires opposent à tous le même blocage. Il suffit de détenir une minorité de blocage.

Au total, on peut formuler exactement les mêmes défauts à l’encontre du secteur public comme du secteur privé. Et si le problème était ailleurs ?

Encore une fois, excellent article ICKS. Mes amitiés.


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