Nicolas Sarkozy est effectivement le président d’une autre France, pas celle que l’on connaît depuis un millénaire, mais un pays qui veut à tout prix tout à la fois ressembler aux autres Chines, Corées et Etats-Unis, et en même temps se protéger des heurs et malheurs d’un monde supposé dangereux.
La meilleure protection n’est-elle pas alors de s’abaisser à la vulgarité universelle, pour, en ne se singularisant plus, passer inaperçu ? Il ne s’agit pas d’un paradoxe, Tocqueville avait parfaitement compris en Amérique ce qui se préparait. Sarko réalise son pire cauchemar, celui d’une société panoptique où l’Etat vous enlève jusqu’à « la peine de penser ».