La question que je me pose est la suivante : Sarkozy est-il le produit de l’ère de l’« homo festivus » ou s’est-il simplement décidé, avec la redoutable efficacité politique que même ses adversaires lui reconnaissent, de s’en servir ? Il existe, en effet, une certaine lucidité à droite sur les dérives consuméristes - voyez l’excellente analyse que fait Luc Ferry de la façon dont les élites - surtout capitalistes - ont tout fait pour dynamiter la société traditionnelle en adoptant systématiquement l’avant-garde.
Et à ce titre, je trouve Sarkozy nettement moins choquant qu’un Pompidou, agrégé de Lettres, projetant de raser le vieux Paris et poussant les feux de l’art contemporain le plus déstructuré.