Les filles revenaient de l’école avec cette idée qu’on leur avait si bien avancée. La poignée de riz.
J’avais été outré par cette campagne JackLangesque ! En effet, le soir même, je voyais mes deux filles se battre pour remplir l’assiette jusque par-dessus, laisser plus de la moitié que maman jetait. Car elle débarrassait et faisait la vaissellerie (je ne me compte pas).
Et puis le riz...
Malgré la dimension de manipulation politicienne inspirée par une visée d’intervention US en Somalie (voir le très beau film « Le Faucon Noir »), le message du riz maintenait une position qui avait été celle de l’élan humanitaire pour le Biafra naguère, et la misère n’en existait pas moins.
Par contre, le scandale est que cela déshumanise les rapports sur le sol français, où la misère était déjà bien présente. Derrière une mesure d’aide, il y avait à coup sûr une forme de négationnisme insupportable. Et parfaitement déplacée.