Suite et fin.
="Kvatchkov n’a pas de mots trop durs pour stigmatiser les propagandistes du Kremlin, leurs « mensonges cyniques et infâmes » pour déguiser les revers militaires. « Le
régime actuel ne rougit de rien. Il ment non stop, sans vergogne, de
façon effrontée et monstrueuse et il le fait impunément. Et notre
commandant en chef, notre président Vladimir Vladimirovitch, règne sur
cet Himalaya de mensonges ». « Il faut être un sombre crétin pour faire des déclarations comme celles de notre maréchal en carton-pâte [Choïgou est couramment affublé de ce sobriquet chez les turbo-patriotes] qui
prétend avancer lentement pour ménager des vies humaines. Je n’en
croyais pas mes oreilles : être débile à ce point là il faut le faire. » « La menace de l’emploi de l’arme nucléaire est du blabla… » (12
octobre ). La faute des fiascos de l’armée russe en Ukraine retombe sur
le président, qui a refusé d’assumer son rôle de commandant en chef et « nous a forcés à avoir honte de l’armée russe. » À partir de la mi-octobre, Kvatchkov ne se retient plus : « Le système politique actuel n’est pas viable et c’est ce qu’a montré la guerre en Ukraine… » À
la différence d’Ivachov, Kvatchkov reste fidèle à l’explication
conspirationniste qui est de rigueur chez les « turbo-patriotes » : les
déboires sont imputables « au régime d’occupation libéral ».=