Un impôt indirect ne saurait être social.
Par définition il pèse plus lourd (relativement) sur les revenus les plus faibles, qui consacrent une grande partie, si ce n’est la totalité, de leur budget à la consommation, que sur les plus nantis.
Turgot, Necker, l’avaient bien compris qui ont cherché à instaurer une « capitation », ou impôt par tête dont ni le clergé ni la noblesse n’auraient été exemptés. Sous la pression de ces derniers, Louis XVI les a renvoyés ... et l’on sait ce qui est arrivé.
Toute échelle gardée, c’est bien de cela qu’il s’agit car le coût du travail est supérieur aux USA, au Japon, en Allemagne, et même en GB qu’en France.
La part des charges salariales diminuant sans cesse dans le prix de revient d’un produit, un nouvel allègement des cotisations (qu’on appelle « charges » pour les marquer idéologiquement) patronales) ne sera guère qu’un cadeau fait à quelques uns.
Mais, après tout un travail de propagande mené depuis des dizaines d’années pour nous expliquer que « l’économie à ses raisons » (sous-entendu « objectives, immuables et ne dépendant pas des hommes), nous allons faire un pas de plus en avant pour rejoindre les pays les plus inégalitaires et »envoyer au rebut" ceux qui n’auront pas les moyens de suivre.