@berry
Baal était un mot flottant dans le panthéon cananéen.
C’était un qualificatif, qui voulait dire « seigneur », celui qui dominait dans une cité. On connaît Baal Hadad ,le seigneur de l’orage, qui avait ses temples à Alep, Tyr, Sidon, Baal Zeboub (Belzébuth), seigneur des mouches, qui avait avait son temple à Ekron, Moloch Baal qui était Ougarit, sans doute aussi dans la vallée de Hinnom, près de Jérusalem, un dieu de sacrifices d’enfants. Il y a eu d’autres dieux, avec association du qualificatif baal plus aléatoire selon les artefacts trouvés.
Baal était aussi un nominatif, comme les chrétiens qui disent simplement « Dieu » le leur, alors qu’il désigne aussi toutes sortes de divinités.
Au temple de Samarie, (Royaume d’Israël), Baal tout court, coexistait avec Yahvé et son épouse Astarté (Asherah). A Jérusalem (royaume de Juda), le culte de Yahvé était déjà une monolâtrie (dieu principal de culte) avant la destruction du temple par Nabuchodonosor. il y avait aussi des petits cultes du veau d’or, à proximité de la ville, à Bethel, Dan, sans doute associés à Yahvé, célébrant la fertilité et la richesse. C’est le judaïsme qui a expurgé Yahvé du panthéon cananéen, pour en faire un dieu monolâtre (Elohim ou Adonaï) puis monothéiste.
Les dieux/déesses circulaient pas mal parmi les cités du Levant, selon les apports plus anciens ou de civilisations voisines, conquêtes, influences, choix royaux. Yahvé a été reconstruit dans l’histoire légendaire judaïque, avec sa puissance démontrée durant tout l’exode biblique de l’Egypte, dont les historiens n’ont absolument rien retrouvé de toutes ses péripéties, qui justifient maintenant les massacres en cours.
Un peu comme la mystique nazie ...