Peut-être tout simplement demande-t-on aux lycéens de choisir en fonction de leurs affinités trop tôt. En seconde, on a entre quinze et seize ans, c’est tôt pour s’être découvert une vocation. Par défaut, par facilité, par peur du non-emploi et de la pauvreté, il est logique que des gamins à qui les médias serinent que « hors S, point de salut » se laissent pousser sur la voie S, encouragés parfois par des proviseurs plus soucieux de la réputation de leur lycée que de l’intérêt de leurs élèves. Mais courage, je pense beaucoup de bien des sciences molles (le terme est choisi à dessein) et je connais personnellement une « littéraire contrariée » qui, après un bac S, a retrouvé sa voie avec une hypokhâgne. Courage, la désaffection des L n’aura qu’un temps.