Bonjour,
comme Eleusis je dirai que voici un article décevant car peu documenté. Par contre en tant que document sur le ressenti et les vexations subies par une élève de terminale littéraire il a son intérêt et c’est un témoignage à prendre en compte.
Tout de même Carole, à part dans une parenthèse tu fais comme si en France n’existait que deux bacs généraux L et S ! Il en existe un troisième le bac ES(économique et social ancien bac B). Ce bac n’a pas le soucis de recrutement du bac L et en parler nuirait un peu à la charge anti-scientifique qui sous tend un petit peu l’article.
Il manque de documentation cet article : tu nous dis que les effectifs baissent de 28 % en quinze en L, il serait bon de préciser les variations d’effectifs en S et ES sur cette même période pour que ce pourcentage ne soit pas un argument irrecevable...
Que s’est il passé il y a 15 ans ? Les BAC ont changé de nom les 3 bacs A (lettres et langues ; lettres et maths et lettres et arts) sont devenus le BAC L. Le Bac B est devenu le BAC ES et les Bac C ;D et E sont devenus le bac S. La seconde est devenu une seconde de détermination. L’idée de Jack Lang ministre à l’époque est d’offrir un choix en seconde permettant de s’orienter en connaissance de cause et déjà de revaloriser les bacs non scientifiques (A et B c’est à dire L et ES). Je crois que ça a été parfaitement réussi pour le bac ES et totalement raté pour le bac L.
A mon sens il faut jugé de la qualité d’un bac en fonction de ce qui est proposé et enseigné, donc le fait que les élèves de S s’intéressent peu au français est anecdotique. Un bac général est bon s’il est général. Comme disait Meaulne, il est dommage de séparer ces deux mondes « littéraires » et « scientifiques ». En ce sens le bac littéraire n’est pas un bon bac général !
Un élève de terminal scientifique ayant une spécialité de maths aura 15 coefficients en matières littéraires, 21 en matières scientifiques 2 en TPE et 2 en EPS.
Un élève de terminale littéraire s’il ne choisit pas la spécialité maths, n’a aucune épreuve scientifique en terminale ! prenons donc un littéraire de spécialité maths ! matière scientifique coefficient 7 dont deux épreuves sur trois anticipées. Matières littéraires 28 et TPE 2 et EPs 2
http://eduscol.education.fr/D0056/bacseries.htm http://eduscol.education.fr/D0056/bacseriel.htm http://eduscol.education.fr/D0056/bacseriees.htm
en conclusion les matières littéraires représentent 37,5 % de la note finale d’un bachelier S et les matières scientifiques représentent 18% de la note d’un bachelier L spécialité mathématiques et ça tombe à environ 10 % si on ne prend pas la spécialité maths. De ce point de vue là le bac ES n’est pas beaucoup plus général(entre 20 et 25 % de sciences), mais il a au moins une épreuve obligatoire de mathématiques à fort coefficient en terminale et les sciences économiques et sociales peuvent être considérés comme une matière mixte perméttant de dépasser le clivage scientifique littéraire.
C’est ce qui me fait dire qu’hélas le bac L n’est pas un bon bac général tout simplement parce qu’il n’est pas général. Il est fait pour procurer une culture hémiplégique et c’est dommage.
Il faut aussi remarquer que les matières facultatives que l’on peut passer au bac sont essentiellement de l’ordre du littéraire : grec, latin ; langue vivante ou régionale, musique, arts. Ou alors équitation ou EPS mais aucune matière scientifique n’est proposée : pas d’astronomie, pas de botanique, pas de physiologie etc. Un littéraire ne peut même pas avoir droit à un enseignement facultatif de sciences en terminale.
Par ailleurs si on veut juger de la disparition des « littéraires », il vaudrait mieux je crois s’interroger sur les inscriptions en fac dans les diverses filières. On se rendrait aussi compte que les universités se plaignent aussi du manque d’inscription vers les filières scientifiques...
Personnellement je suis de ceux qui pensent qu’il faut rendre plus général ce bac L, pas en y injectant des maths mais davantage de culture scientifique et technique : méthodologie scientifique, notion de théorie scientifique, histoire des sciences...
Si j’écris cela, ce n’est pas parce que je n’aime pas les « littéraires », que je méprise arts, littérature et langues étrangères, mais parce que je trouve que la désafection autour de cette filière a pour principale cause l’organisation des enseignements de cette filière.
On peut sans doute philosopher de notre temps sans être géomètre mais une culture incluant les grands noms , les grandes dates et les grandes théories de la science me semble nécessaire.
Bruno
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