Il faut quand même dépassionner le sujet. Je comprends très bien la réaction des Africains ou des gens de couleur qui lisent Tintin au Congo. Habitant l’Angleterre où nous sommes tellement plus « politiquement corrects », je suis peut-être plus sensible à ce genre de choses. Mais j’ai appris à lire avec Tintin et j’ai appris à mes enfants à lire avec lui également. Tout l’intérêt de Tintin et d’Hergé par voie de fait réside dans l’itinéraire d’un jeune homme de bonne famille, catholique, le produit de son temps comme il dit, qui développe une conscience ; tout l’intérêt hormis des histoires passionnantes qui ont fait réver des générations d’enfants.
Dans une certaine mesure, c’est une leçon d’espoir qui montre que l’on n’est pas forcèment déterminé par son milieu social et les préjugés qui lui sont attachés.
Un dernier point : Je suis allée dans une libraire d’Oxford où j’ai découvert que la Recherche du Temps Perdu de Proust était en bande dessinée. Sera-t-il aussi interdit parce qu’il maltraite les homosexuels avec son baron Charlus ?