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arturh 28 août 2007 15:00

L’explosion du volcan de Santorin a probablement eu une conséquence bien plus importante dans les mythologies contemporaines : la sortie des juifs d’Egypte.

En effet, les dates correspondent. Si on pense que l’explosion du volcan de Santorin a produit un nuage de particules qui s’est élevé pendant plusieurs jours jusqu’à 40 kms de hauteur, même avec la courbure de la terre, il était visible jusqu’en Egypte des pharaons. Il ne faut pas aller chercher ailleurs les trois phénomènes qui accompagnent la mythologie de cette sortie d’Egypte.

- Les sept plaies, avec la première : Les eaux changées en sang (Exode VII-20 à 25) « et l’eau fut changé en sang... et il se passa sept jours, depuis la plaie dont le Seigneur avait frappé le fleuve ».

En effet, sachant que les vents dominants de la région sont orientés vers le sud, les retombées des cendres du volcan ont aisément atteints le Nil. D’autres « plaies » portent la trace des conséquences d’une éruption volcanique : notamment grêle, tonnerre, ténèbres...

- La colonne de nuée et de feu. (Exode XIII-21-22) : « Et le seigneur marchait devant eux (vers le nord, direction de l’île de Santorin, N.d.r.) pour leur montrer le chemin ; paraissant durant le jour en une colonne de nuée et pendant la nuit en une colonne de feu, pour leur servir de guide le jour et la nuit. Jamais la colonne de nuée ne manqua de paraître devant le peuple pendant le jour, ni la colonne de feu pendant la nuit. »

Evidemment, on reconnaît immédiatement la description de la colonne de cendres expulsées du volcan, ressemblant à un lourd nuage (« nuée ») pendant le jour, et reflétant en rougeoyant le magma en fusion (« une colonne de feu ») pendant la nuit.

- Enfin, bien entendu, cerise sur le gateau, le passage de la Mer Rouge (Exode XIV). En effet, mis à part les approximations d’une traduction de l’hébreu, mise à part l’imagination et la licence poétique du ou des rédacteurs de l’Exode, l’ouverture des eaux de la Mer Rouge raconte évidemment purement et simplement le raz-de-marée gigantesque, aujourd’hui plus couramment appelé tsunami, que déclencha obligatoirement l’explosition de l’île de Santorin en Méditerrannée, avec la mer qui se retire d’abord, puis revient pour engloutir les troupes du pharaon lancé à la poursuite, qui correspond bien à ce que nous avons vu du tsunami de 2004.

Et pour ceux qui me feraient remarquer que la Mer Rouge n’est pas la Méditerrannée, je leur ferais remarquer que si le titrage des traducteurs, en particulier dans le Bible de Sacy, nomme la Mer Rouge, le texte de l’Exode lui même indique « la mer » uniquement. Il raconte donc bien le tsunami qui a obligatoirement atteint les côtes méditerranéenne de l’Egypte.

Il n’est pas besoin de faire un grand effort d’imagination pour comprendre le parti qu’a pu tirer le « peuple d’Israël » en instrumentalisant cet événement pour demander « à pharaon » de quitter l’Egypte en présentant l’explosion volcanique comme une manifestation de dieu et de sa volonté de libérer les israélites. Et l’émotion qui a dû saisir les égyptiens à qui « le peuple d’Israël », mais plus probablement les nombreux bureaucrates « juifs » qui officiaient dans l’entourage de pharaon, offrant ainsi une explication à un phénomène qui leur était par ailleurs totalement incompréhensible par son caractère complètement inconnu et sans précédent.


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