Je ne vois guère l’intérêt de votre article. Il ne verse rien au débat et sa seule finalité semble être de nous inciter à lire l’interview de Jean Arthuis.
Concernant le MoDem, Bayrou a fait le constat d’une part de l’incapacité de la gauche à évoluer et se moderniser, d’autre part de l’absence de préoccupation sociale de l’UMP. Il est donc parti occuper cet espace, sans trop prendre le temps de se concerter avec le reste de son parti. Devant les sondages prometteurs, ceux-ci l’ont d’ailleurs volontiers laisser faire et le résultat est là (18,57% au 1er tour).
Mais cette voie, pour judicieuse qu’elle soit, n’a pas été suffisante et nombre d’anciens UDF ont préféré se cramponner au pouvoir que de persister dans une voie dont Bayrou a démontré le bien fondé mais qui demeure aventureuse.
Du coup, il existe deux tendances au centre :
- Bayrou risque tout pour tenter de prospérer sur les ruines du PS, créer le parti social-démocrate vers lequel le PS n’a pas su évoluer, tout en essayant de garder une partie de son électorat traditionnel
- Morin privilégie la sécurité et la continuité dans l’alliance avec l’UMP
En principe, cette division devrait nuire à tous les centristes... sauf s’il existe un apport de voix de gauches et (dans une moindre mesure) de droite à se partager.
Le grand pari et la grande incertitude de Bayrou, c’est l’effondrement de PS.