Ah ! Merci pour l’article Dr Docdory ! Enfin une appréciation circonstanciée de ces petits néologismes anglolâtres qui nous pourrissent la vie ! J’ai toujours pensé que les étrangers parlant français nous faisaient un immense honneur de s’intéresser à notre culture. Alors, « tant qu’à faire », ne bradons pas la leur ! Si on veut parler anglais, allons-y, mais dans les formes ! Souiite-cheurte n’est pas un « maillot-doux » comme se plaisent à le prononcer nos contemporains, mais un souaite-cheurte, c’est à dire un « maillot ou l’on peut suer » dans le bon sens du terme. De même, le Dii-djii (DJ=disc jockey) doit se prononcer : Dii-djay, sinon bonjour le contresens puisque la première prononciation s’écrirait : DG !
Prononcer les lettres en anglais n’est pas une vaine pratique, puisque quiconque voyage un peu risque de se voir demander d’épeler son patronyme à l’hotel ou ailleurs ! En cas de contrsens : bonjour l’imbroglio !!!
Angliciser approximativement les mots n’est que du snobisme de bas niveau. Toute personne qui pratique un tant soit peu la langue de Shakespeare aura à coeur d’y prendre le soin nécessaire, sauf à passer pour un blaireau « qui voudrait bien avoir l’air, mais qu’a pas l’air du tout ! »
Il revient à ma mémoire un article du très snob Télérama, où l’auteure (eh, oui, c’était une femme !) éperdue d’admiration pour Primo Levi, relatait à plusieurs reprises son passage au « läger ». J’ai bondi, et ma prof d’allemand a dû se retourner dans sa tombe, elle qui nous inculquait que les noms s’écrivent avec une Majuscule : Lager ! läger étant la forme pluriel du mot (on dit : Ein Lââguer, zwei lèèguer)
Snobisme donc de la journaliste, incapable d’apprécier les finesses et la précision de la langue de Goethe ! Mais, c’est sûr, des trémas (Umlaut) partout, ça fait vachement « Allemand ».
Soignons notre langue avant d’écorcher celle des autres !